Une série de Netflix sur le tristement célèbre tueur en série de Milwaukee nome Dahmer vise à raconter l’histoire horrible à travers l’expérience de ses victimes. Ceux qui s’en souviennent disent que cette tentative a échoué.
La récente série de Netflix : The Jeffrey Dahmer Story a suscité la controverse sur son apparente glamourisation d’un tueur en série et son insensibilité perçue envers les familles des victimes de Dahmer.
Contrairement au véritable divertissement policier plus journalistique (qui a ses propres problèmes), la dramatisation et la fictionnalisation de crimes réels, tels que Dahmer, ont suscité une vague de critiques pour avoir traumatisé à nouveau les victimes et leurs proches, et glorifié les criminels.
Licence artistique ou schlock sensationnaliste ?
Qu’il se présente comme un récit précis ou simplement « inspiré par de vrais événements », il y aura toujours une licence artistique lors de la transformation d’une véritable histoire de crime complexe en un film ou une série télévisée.
While changes from real life to screen are often relatively minor, such as having multiple police officers represented by one fictionalised detective, others can significantly misrepresent events.
Anne Schwartz, la journaliste qui a dévoilé l’histoire originale de Dahmer, a qualifié la récente série Dahmer Netflix de « pas une représentation utile ». Dans une interview avec The Independent, Schwartz a critiqué la représentation caricaturale des forces de l’ordre dans la série. Elle a également visé des éléments clés de l’intrigue, comme avoir le témoin clé Glenda Cleveland (joué par Niecy Nash) vivant à côté de Dahmer, plutôt que dans le bâtiment voisin (comme dans la vraie vie).
D’autres dramatisations de crimes réels sont allées beaucoup plus loin, ajoutant des éléments sensationnalistes – et même carrément surnaturels – à des événements réels.
La hantise de Sharon Tate, écrit et réalisé par Daniel Farrands et sorti en 2019, a été universellement critiqué par les critiques et le public pour avoir représenté graphiquement le meurtre réel de l’actrice Sharon Tate par la famille Manson.
Dans le film, Tate (jouée par Hilary Duff) a des prémonitions apparentes de son meurtre dans ses rêves, le film se terminant par une rencontre des victimes de Manson dans l’au-delà. Le critique de cinéma Owen Gleiberman a qualifié le film d ‘«exploitation pure et pure de cheeseball», estimant qu’il «fait tout son possible pour transformer les meurtres de Manson en horreur schlock».
Faire des tueurs en série des célébrités
La montée des « fandoms » en ligne entourant les tueurs réels est un phénomène de plus en plus documenté, probablement lié à la culture pop croissante du vrai crime.
Le site de médias sociaux Tumblr a une variété de comptes de fans dédiés aux monstres de l’histoire, avec tout le monde, du tueur en série Richard Ramirez aux tireurs d’école Eric Harris et Dylan Klebold bénéficiant d’un traitement spécial.
Le chercheur Andrew Rico considère ces fandoms comme partiellement motivés par une envie de choquer et de scandaliser le public, mais note qu’ils indiquent également que la représentation tabloïd de criminels tels que les tireurs d’école a conduit à une forme de célébrité sombre. Ceci est soutenu par le travail de la doctorante Sasha Artamonova, qui considère les fandoms sombres comme une sorte de mouvement de « contre-culture » se ralliant aux normes morales.
La série Dahmer Netflix a été critiquée pour avoir interprété Evan Peters dans le rôle de Jeffery Dahmer, compte tenu de son statut d’adolescent idole qui est devenu célèbre dans la série d’horreur bien plus légère du créateur Ryan Murphy, American Horror Story. La génération Z peuplée de TikTok regorge de vidéos de fans de sa représentation de Dahmer.
Des critiques similaires ont été adressées à une autre série Netflix Extremely Wicked, Shockingly Evil and Vile qui a présenté la star de Highschool Musical Zac Efron dans le rôle du violeur et meurtrier en série Ted Bundy.
